Samstag, 23. Februar 2013

Tour culinaire à Chinatown


Le soir nous avons entamé un tour culinaire dans le quartier chinois. Sauf que pour y arriver, il fallait contourner des nombreux monsieurs dans la rue qui nous expliquaient que tout était fermé là-bas en raison d'une fête religieuse et mieux valait de les suivre à un restaurant qu'ils connaissaient bien, après tout c'est beaucoup mieux la cuisine thaï que celle chinoise, tout le monde le sait. 

Mais pas avec nous, oh, non, non, non , on a lu nos guides et on connait tous les trucs, nous on ne se laisse pas faire comme ça. Donc les mains joints devant la poitrine et avec un grand sourire thaï sur les lèvres on a poursuivi notre chemins, droits dans nos bottes.

Une fois arrivés à Chinatown, nous sommes tout de suite tombé sur un spectacle de rue, accentué par des grands coups de gong. Ou plus précisément, nous sommes tombés dans la garde-robe derrière scène, tout aussi dans la rue, où les comédiennes se préparaient avec un maquillage très élaboré aux visages blanchis et des joues en rouge bien foncé. Leurs longs kimonos leur permettaient à peine de marcher et pourtant elles ont réussi à danser. A vrai dire c' était surtout avec les mains, mais il y avait aussi quelques petits sauts ici et là. Un regard sur l'audience a révélé très vite que ce genre de spectacle plaît surtout aux vieilles dames, mais ça ne nous empêchait guère d'être autant ravis que celles-ci des costumes colorés avec fine broderie, de la grâce des danseuses et du gong, surtout.

Non loin de la scène on servait de la soupe devant un autel enfumé d'encens. Pour les pauvres, a conclu le Chéri, ce qui ne nous a pas empêchés de nous approcher pour satisfaire notre curiosité. Alors, un gentil monsieur a sauté la queue pour nous procurer une soupe pour chacun le plus vite possible, en gesticulant avec emphase lors des négociation avec le serveur de la soupe, probablement pour souligner l’urgence de l’affaire.

Elle était bel et bien du genre aventure culinaire, cette petite soupe, avec une consistance très épaisse et des abats pas bien définis. En même temps, il est clair que dans une situation comme ça, c'est hors de question de refuser. Donc un a pris notre courage à deux mains et on a mangé. Avec grand succès! Le monsieur organisateur de la soupe ne cessait pas de lever le pouce pour nous signaler son approbation et nombre de passants en faisaient de même. Or, ce petit rtiomphe s'est très vite révélé une victoire à la Pyrrhus, puisque le gentil monsieur a toute suite couru pour amener la deuxième soupe une fois que le Chéri avait fini la sienne. On a donc jugé prudent de nous sauver de cet endroit très accueillant, plutôt en courant, tout en finissant notre soupe, bien évidemment, pendant la course. Noblesse oblige, surtout quand elle voyage.

Ce n'était pas la dernière aventure culinaire de la soirée. Suivaient une soupe nommée "nid d'oiseau" dans laquelle il fallait verser un œuf mi-cuit, ensuite des nouilles épaisses au porc du stand juste en face et ensuite du poulet froid en sauce soya-chili et un maquereau frit avec des légumes sautés en sauce à huitres dans encore une autre cantine de rue.

Le guide, lui, avait encore prévu des currys thaï à la chinoise et nombre d’autres arrêts avec des gourmandises bien intéressantes. Hélas, nous étions obligés d'en finir là avec la grande bouffe et terminer la soirée avec une balade à travers les petites ruelles du quartier, toutes illuminés des lampions rouges, parfois concurrencés par des néons criards surtout sur les boulevards. Les petits magasins  toujours un peu sombres avaient souvent un peu l'air d'abriter une fumerie d'opium cachée derrière ou bien un casino improvisé avec des jeux illégaux, où un jeune homme de bonne famille est systématiquement en train de perdre toute sa fortune pas encore héritée.




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